La mise en œuvre des trois conventions a montré que les textes comportaient de nombreuses obligations communes, telles que la recherche, la présentation des rapports, l’échange d’information, la formation et l’éducation. Les similitudes entre les textes pourraient servir de base pour l’établissement des Plans d’Actions Nationaux et des stratégies intégrés afin de concrétiser ces synergies. Dans le même temps les volets sectoriels spécifiques à chaque convention seraient développés.
L’harmonisation du système d’observation, de recueil de données, de l’analyse de la gestion des ressources naturelles et d’élaboration d’indicateurs pertinents pour les trois conventions pourrait déboucher sur des systèmes nationaux d’information environnementale qui s’intégreraient dans des systèmes stratégiques déjà existants (OTED, SID). Egalement, le système de suivi-évaluation développé dans le cadre de la CLCD avec l’appui de l’OSS, pourrait servir de base pour un Dispositif d’Observation et de Suivi-Environnemental (DOSE) général.
Les différents rapports nationaux sur l’environnement ont toujours traité des aspects synergiques des différentes conventions:
- Les programmes régionaux de l’environnement élaborés dans 24 gouvernorats concernent les aspects du développement durable à l’échelle de la région ;
- Les programmes d’actions régionaux de la lutte contre la désertification ont touché 12 gouvernorats. Ils ont mis en relief les relations entre la biodiversité et la désertification ;
- Les agendas 21 qui ont concerné plus de 120 localités intègrent le processus synergique et participatif;
- Les études effectuées, en gestion des ressources naturelles, ont développé une base technique pour le renforcement de la synergie entre les trois domaines des conventions. Les plus importantes sont :
La carte agricole réalisée par le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques qui trace les orientations des exploitations agricoles par référence
L’étude sur la stratégie nationale d’adaptation de l’agriculture et des écosystèmes tunisiens aux changements climatiques, réalisée par le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques et la Banque Mondiale, qui évalue les conséquences des changements climatiques sur les écosystèmes, conçoit une stratégie nationale d’adaptation, évalue les conséquences socio-économiques pour le pays à l’horizon de 2030 et met en œuvre un plan d’action ainsi qu’une stratégie nationale d’adaptation de l’agriculture tunisienne aux changements climatiques ;
L’étude sur la vulnérabilité environnementale et socio-économique du littoral tunisien face à une élévation accélérée des niveaux de la mer, due aux changements climatiques, réalisée par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et le Programme des Nations Unies pour le Développement.