Le phénomène de la désertification

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Les investissements réalisés dans les domaines de la préservation des milieux naturels au cours du Xème PDES (2002-2006) s’élevait à 2781Millions de dinars (MDT), contre 2381 MDT pendant le IXème PDES (1997-2001), Les investissements ont concerné la poursuite des actions de gestion des ressources naturelles et de LCD ainsi qu’à la mise en œuvre de divers projets de développement agricole et rural intégré, qui ont été d’un grand appui pour la LCD grâce aux efforts d’amélioration des conditions de vie et des revenus des populations.

Les prévisions du XIème PDES relatives à la LCD s’élèvent à 3213 MDT environ, soit une augmentation de 16% par rapport au Xème PDES.

Il y a actuellement 13 projets en cours d’exécution, pour un montant global de 631 MD, et 4 grands projets en phase de lancement ou de mise en œuvre :

  • le projet de Développement Agricole Intégré (PDAI (cofinancé par le FIDA)
  • le Projet de Gestion Durable des Sols à Siliana (cofinancé par le FEM)
  • le Projet de Gestion des Bassins Versants qui couvre 8 gouvernorats (cofinancé par l’AFD)
  • le Projet et d’investissement dans le secteur de l’eau (2ème phase), qui concerne l’ensemble des régions (cofinancé par la BM, la BAD et l’AFD).

Deux autres projets devraient être lancés avant la fin du XIème PDES. Il s’agit de :

  • La seconde phase du Projet de Gestion des Ressources Naturelles (PGNRN2)
  • la quatrième phase du Projet de développement des Zones Montagneuses et Forestière du Nord-Ouest (PDZMFNO).

Plusieurs autres projets se rapportant directement ou indirectement à la LCD ont été accomplis ou sont en cours de l'être. On en cite :

  • Projet Tuniso - Italien pour la mise en place d’un système de suivi - évaluation du PAN 2001-2003 ;
  • Projet de coopération Tuniso - Allemande (GTZ) pour l’appui à la mise en œuvre du PAN 2002-2005 ;
  • Projet SMAP/CE de suivi-évaluation des PANs dans les pays du Maghreb en collaboration avec l’OSS 2002-2005 ;
  • le Projet de mise en place d’un système de suivi-évaluation du PAN utilisant les indicateurs d’impact, en coopération avec l’Italie et l’OSS, 2001-2004 ;
  • le Projet de développement agro- pastoral du Sud Est (Tataouine et Kébili) avec un cofinancement du FIDA (64 MD, démarrage en 2003) ;
  • le Projet DIS – MED - UNCCD d’appui aux PANs dans les pays méditerranéens, 2001-2003 ;
  • le Projet d’appui au secrétariat de l’ONC pour la mobilisation des ressources en coopération avec le Mécanisme Mondial, 2002-2005 ;
  • le Projet de renforcement des capacités pour la synergie entre les 3 conventions, 2003-2005 ;
  • le Projet d’élaboration des programmes d’action régionaux de la LCD dans 4 gouvernorats de Tunisie, 2004-2006 ;
  • le projet de reboisement des montagnes aux alentours de Tataouine
  • La création d’un Système d’information sur la désertification en Tunisie (SID).
  • Le développement du dispositif de suivi évaluation (DES) du PANLCD.
  • Le projet de Rejime Maatoug en Coopération avec la CEE-Italie (1990-2009).
  • Le Plan Directeur des Eaux du Sud, 1980-1992, dans le cadre duquel Regime Maatoug I et Matrouha fut étudié et réalisé (1980 et 1986) et Regime Maatoug II fut étudié (1987) ;
  • Le Projet de réhabilitation des périmètres irrigués dans les Oasis du Sud, 1997-2005 ;
  • Projet de l’économie de l’eau en irrigation dans les oasis du sud, 2008-2016 ;
  • Programme National d’économie de l’eau d’irrigation au niveau des réseaux publics et de la parcelle (depuis 1995) ;
  • Projets d’Investissement dans le Secteur de l’Eau : PISEAU I (2001-2007) et PISEAU II (2008-2011).

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Historique

Depuis le début du 20ème siècle, sous le protectorat déjà, plusieurs réalisations portant sur la fixation de dunes, aussi bien littorales, pour protéger les infrastructures et les terres agricoles avoisinantes que continentales, dans le but de protéger des oasis et des axes routiers ont été accomplies et continuent à l’être surtout pour les dernières. Elles ont permis la mise au point et le perfectionnement de paquets technologiques de lutte contre l’ensablement et de fixation de dunes dont l’efficience leur a valu adoption et application à l’étranger.

Ces formes de lutte contre la désertification n’ont pas tardé à connaitre, vers le milieu du même siècle, une consolidation de taille par l’application de plus en plus étendue de nouvelles techniques de lutte contre l’érosion hydrique, les technique des banquettes qui est venue s’ajouter aux techniques traditionnelles frappantes déjà très répandues dont les "Meskats3" du Sahel, les "Jessours" des Matmatas et du Sud Est en général, les "M'gouds" du Kairouanais.

Avec l’indépendance, et depuis 1960, l'Etat par le biais de la Direction Générale des Forêts, puis la Direction de la CES (créée en 1983) a pris en charge les travaux de CES qu'il continue à entreprendre jusqu'à présent ; l’évolution des démarches adoptées aussi bien pour la CES que pour les forêts et les parcours était dictée par celles de planification du développement socio économique, en général. En effet, après avoir été dominées par les préoccupations sociales (création d'emplois) dans les années 60, s’étaient les démarches d’aménagement qui ont prévalues d'aménagement dans les années 80 et, à partir des années 90, ce sont les démarches de développement durable qui sont adoptées et, pour ce faire, des stratégies nationales pour la gestion durable des différentes ressources naturelles en particulier ont du être élaborées.

La lutte contre la désertification, proprement dite, est intégrée, depuis l’avènement de la convention, dans toutes les stratégies sectorielles et, plus particulièrement, dans celles relatives à la protection des ressources naturelles (sol, eau, végétation). Les plus concernées sont :

  • la stratégie de lutte contre l’érosion hydrique ou stratégie de conservation des eaux et des sols (CES) ;
  • la stratégie de lutte contre l’ensablement, ou « fixation des dunes » ;
  • la stratégie de développement «sylvo-pastoral»./

Sur un autre plan, la lutte contre la désertification est perçue actuellement à travers le renforcement des compétences et des institutions, le développement de la planification participative et la mise en œuvre de projets régionaux et locaux accompagnés d’un système de suivi évaluation. Par ailleurs, les observatoires de suivi écologiques et socio économiques de la désertification ont été développé.

Revue des principaux travaux réalisés et les actions mises en place pour la conservation des ressources naturelles

Les principaux travaux réalisés pour la conservation des ressources naturelles s’intègrent dans le cadre des stratégies nationales de conservation des eaux et du sol (CES), de lutte contre l’ensablement, de reboisement et d’amélioration des parcours.

Avant les années 80, bien que les populations soient conscientes des méfaits des ressources en sol qui sont vitales à leur survie, elles ont été peu associées aux programmes de conservation des ressources. Pour remédier à cette situation le gouvernement a été amené, au début des années 80, à concevoir des projets de développement rural où la conservation des ressources productives va de paire avec l’implication des producteurs.

Les principales actions menées pour la conservation des ressources en sol se résument dans les stratégies de CES et la lutte contre l’ensablement.

Les réalisations en matière de CES

La stratégie de lutte contre l’érosion s’est étalée sur deux décennies. La première de 1990-2001 et la deuxième de 2002 – 2011. Les principales actions menées figurent dans le tableau ci-dessous.

Tableau n°8 : Travaux de CES réalisés entre 1990 et 2007
Travaux 1ère stratégie 2ème stratégie : 2002-2007 Total
Aménagement des bassins versants 892 573 ha 430 207 ha 1 322 744 ha
Aménagement des terres à céréales 70 494 ha 70 494 ha 72 612 ha
Entretien et maintenance des terres aménagées 338 496 ha 169 076 ha 507 572 ha
Unité de recharge de la nappe phréatique et épandage des eaux 3556 unités 1999 unités 5555 unités
Lacs collinaires 580 unités 166 unités 746 unités

La réalisation de la 1ère stratégie nationale de conservation des eaux et du sol a nécessité 571,6 MD. Le rythme des réalisations est croissant pour toutes les actions comme le montrent les courbes ci-dessous.

Les réalisations en matière delutte contre l’ensablement

La lutte contre l’érosion éolienne dans le sud couvre plus de 7 millions d’ha. Les réalisations des 50 dernières ont concerné la protection des oasis, des périmètres irrigués, des villages et des axes routiers contre l’ensablement. Cette protection se résume en la création de dunes de sable artificielles de protection, leur fixation et l’installation de brise-vent. Les dunes artificielles jouent le rôle de brise-vent empêchent la déflation des sols sableux sensibles et l’ensablement des périmètres qu’elles protègent.

Pour la lutte contre la désertification, une nouvelle approche commence à se concrétiser depuis 2005. Elle consiste en la mise en œuvre d’une série d’initiatives horizontales visant essentiellement à appuyer les programmes sectoriels pour intégrer davantage la lutte contre la désertification.

Les réalisations en matière des forêts

Certaines de ces réalisations ont outre passé les buts pour lesquels elles ont été accomplies. C’est le cas, en particulier de la fixation des dunes littorales qui ont fini par donner lieu à des forêts assurant une fonction de production suffisamment intéressante pour justifier, depuis quelques décades déjà, leur aménagement. On en cite la forêt de Remel, la forêt de Dar Chichou et la forêt de Saouania-Ouchtata. C’est également le cas des rideaux abris routiers du Sud, établis à base d’Eucalyptus, qui font de plus en plus l’objet de valorisation mellifère.

D’autres réalisations, accomplies dans des perspectives de reconstitutions forestières et qui continuent d’être menées, ont permis, depuis l’indépendance, de doubler ou presque le couvert «peuplements forestiers». Il s’agit des reconstitutions des subéraies dégradées de la Kroumirie et des Mogods qui ont donné lieu à d’importantes forêts bien productives d’Eucalyptus, de pin pignon et d’autres résineux divers et, ailleurs, des reboisements de protection de bassins versants à base d’espèces diverses ou de reconstitution des pinèdes à pin d’Alep de la dorsale qui ont donné lieu à des forêts plus ou moins bien réussies.

De même, les brises vents qui quoique établis pour la protection de cultures se sont révélés, tant par la superficie équivalente aux sommes de leurs linéaires que par leur croissance, une importante source de bois.

Récemment, de nouveaux travaux l’ont été et se continuent, pour des objectifs de reconstitution à plus grande échelle, mais souvent plus intensifs, accompagnés alors de réalisations de compensations pastorales, donc sociales.

C’est dire qu’un reboisement de protection même, voire de LCD, est à même d’assurer une production suffisamment intéressante pour servir comme vecteur de développement économique.


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1. Principales institutions publiques intervenant dans la désertification

La structure publique ayant accomplie les premières interventions de lutte contre la désertification était le service des forêts de l’époque coloniale (Cf. Réalisations en matière de Lutte Contre la Désertification). Depuis l’indépendance, la Direction des Forêts seule, puis avec la Direction de la Conservation des Eaux et des Sols (CES) avaient à charge les travaux de lutte contre la désertification qu'elles continuent à entreprendre jusqu'à présent. Avec, l’avènement de la Convention sur la Désertification et l’application des approches intégrées de développement, d’autres structures publiques sont venues se joindre à elles. Celles principales sont :

  • Le Conseil National de lutte contre la désertification (CNLCD, Ministère chargé de l'environnement)
  • La Direction Générale de la Qualité de la Vie (DGEQV)
  • L’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE)
  • La Direction Générale des Forêts (DGF)
  • La Direction Générale de l’Aménagement et de la Conservation des Terres Agricoles (DGACTA)
  • Les Commissariats Régionaux de Développement Agricole (CRDA)

2. Législation et réglementation de protection des ressources naturelles

Les premiers textes de restauration des sols datent de 1949, suivis par la promulgation de deux lois en 1958 sur le labour en courbes de niveau et le reboisement obligatoire, puis par la promulgation de trois codes, le code forestier (1966), le code des eaux (1975) et le code de conservation des eaux et du sol (1995), .

Le Code forestier promulgué en 1966 fut refondu en 1988 puis en 2005. Il institue un régime forestier qui assure la préservation des formations végétales naturelles, forestières, paraforestières et steppiques, aussi bien domaniales que collectives et privées.

Le Code des Eaux (1975) fut complété par le décret de 1985 qui traite des conditions générales de rejet dans le milieu récepteur. A lui seul, ce code parait insuffisant pour préserver les ressources en eau, les actions préventives telles que le traitement des eaux usées pour limiter la pollution, l'alimentation artificielle des nappes pour atténuer la surexploitation, etc...

Le code de conservation des eaux et du sol (1995) est venu couronner différents textes qui se sont succédés sans une application rigoureuse :

  • défense et restauration des sols (1949 et 1958)
  • protection des terres agricoles (1983).

Il institue une approche d'intervention de protection des sols, basée sur le partenariat entre l'administration et les bénéficiaires.

Législation relative à la mise en œuvre de la CNULCD

  • Décret n° 2005 -1736 du 13 Juin 2005, au statut de Conseil National de Lutte contre la Désertification (CNLCD), auprès du MEDD.
  • Décret n° 2005-1736 du13 juin 2005, modifiant et complétant le Décret n° 92-1404 du 27 Juillet 1992, portant approbation du règlement interne type des conseils régionaux et instituant les Commissions Régionales Permanentes de Lutte Contre la Désertification (CRLCD.
  • Loi n° 97-88 du 29-12-97 instituant la création du Fond National de lutte contre la désertification.


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La désertification est un phénomène très complexe. Le phénomène est défini comme la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, par suite de divers facteurs parmi lesquels les activités humaines, en particulier celles résultant d'une mobilisation malpropre e t excessive des ressources naturelles en général, mais aussi la prédisposition des milieux naturels a être ses victimes par suite d’une fragilité et d’une vulnérabilité que ne cesse d’amplifier davantage les variations climatiques. Il place les facteurs humains et environnementaux comme porteurs de ses causes et, en même temps, de ses conséquences. Il fait incontestablement partie de ces spirales infernales : la pauvreté et/ou la recherche de profits accrus et/ou le développement anarchique conduisent à une exploitation accrue des terres et des ressources naturelles en général, donc à la dégradation des écosystèmes, alors que la dégradation accroît elle même la pauvreté.

En effet, les conséquences de la dégradation des terres ou plus précisément des écosystèmes, y compris les agro-écosystèmes, sont aussi bien environnementales qu’économiques et sont antagoniques avec la poursuite du développement durable. Sur le plan environnemental, il s’agit d’un processus d’érosion de ressources naturelles, allant jusqu'à l'appauvrissement de la biodiversité, la réduction de la fixation de carbone et de la pollution des eaux internationales, alors que la mobilisation de telles ressources devrait se faire sans altération de leur capacité de régénération ou menace de leur préservation. Sur le plan économique, la poursuite du développement/lutte contre la pauvreté/amélioration des conditions de vie des populations se trouvera bien compromise. A l’évidence, la lutte contre un tel phénomène devint alors un préalable indispensable à la promotion du développement durable.

En Tunisie, cette problématique est d’autant plus préoccupante que le territoire national est :

  • selon le PAN / LCD, non affecté par la désertification pour 6 % seulement, alors qu’il est désertique dans une proportion de 21,5 %, très affecté par la désertification pour 17,2 %, moyennement affecté pour 23,2 % et peu affecté pour 32,1 %
  • selon l’étude CNEA, désertique pour 17,1 %, très sensible à la désertification pour 40,2 %, sensible pour 31,7 % et moyennement sensible pour 5,5 % seulement.

Le phénomène est accentué par la prédominance du contexte bioclimatique aride, facteur qui n’a pas été sans contribuer à induire et accroitre un autre facteur d’amplification du phénomène, à savoir l’affectation et l’utilisation malpropre des terres et des ressources naturelles en général, particulièrement pendant les dernières décennies du siècle dernier. En effet, il est incontestable que la diversité climatique et physique du territoire national a largement influencé les modes de mobilisation et d’exploitation des ressources naturelles qui, sous l’effet de l’accroissement démographique, ont fini par devenir excessifs et malpropres (surpâturage, mise en culture de parcours naturels à vocation pastorale, éradication des espèces ligneuses, irrigation à l’eau saumâtre accompagnée d’un drainage défectueux) pour qu’ils s’érigent comme facteurs redoutables de dégradation conduisant à la désertification et exprimant sa manifestation.

Par ailleurs, pour certains, les menaces de la désertification proviennent essentiellement des problèmes d'utilisation des ressources naturelles ; les facteurs du milieu naturel accentuant ces menaces, notamment les sécheresses chroniques plus ou moins persistantes. Certes, la maîtrise insuffisante de la gestion des ressources naturelles en général et, parfois, l'inadaptation des techniques culturales aux conditions du milieu ne font qu’aggraver ces menaces.

Sur un autre plan, la pauvreté de la population rurale est telle que celle-ci est mue par une stratégie de survie, antagonique, à moyen et long terme, avec des stratégies visant la conservation des ressources naturelles. Telles stratégies paysannes devenaient de plus en plus en vigueur avec la dislocation des structures communautaires traditionnelles qui ont fini par faire émousser la solidarité communautaire autour des activités liées à l'exploitation des ressources naturelles.

L’institutionnel, également, n’a pas été sans avoir contribué à aggraver davantage la situation. En premier lieu, la politique de sédentarisation, entreprise depuis le colonialisme, a été à l’origine de la déstructuration communautaire. Par la suite, l'inadéquation des politiques et des démarches de développement adoptées et appliquées antérieurement et des structures administratives (centralisation, concentration, lourdeur...) que traduisent, entre autres, la non maitrise de l’affectation des terres, l’inefficacité de la gestion sociale, l’inadaptation des itinéraires et paquets technologiques de mises en valeur, la défaillance de la recherche-développement, etc.

Ce sont là les enseignements que l’analyse diagnostic permet de dégager, comme s’en dégage également un savoir faire traditionnel ingénieux dans la préservation des ressources naturelles, la lutte contre l’érosion tant hydrique qu’éolienne et de mobilisation des ressources en eau. De même, la lutte contre la dégradation des ressources naturelles et pour leur conservation, les ressources en sol en particulier, a été entreprise très tôt, depuis les premières décades du dernier siècle avec le début des travaux de fixation des dunes littorales (dunes de Remel, de Souania et de Dar Chichou) et même des dunes continentales (Kebili). Bien que les réalisations accomplies n’ont pas été toujours couronnées de succès, surtout dans les reboisements et l’aménagement des bassins versants, elles ont le mérite d’avoir permis l’affinement des méthodes et techniques d’intervention.

Parallèlement, une évolution vers une prise de conscience accrue quant à l’impérative nécessité de privilégier l’atténuation et la prévention des effets et des impacts de la désertification. C’est dire que la lutte contre la désertification est désormais perçue comme une tache incontournable dans l’œuvre de développement entreprise dans le pays en général. Elle est à intégrer a la base de toute initiative de developpement. C’est pourquoi, d’ores et déjà plusieurs stratégies sectorielles et projets de protection des ressources naturelles concourent à la lutte contre la désertification. Il s'agit notamment de :

  • La stratégie de mobilisation des ressources en eau,
  • La stratégie de Conservation des eaux et du sol (CES ),
  • la stratégie sylvopastorale,
  • les projets de développement agricoles intégrés,
  • les projets de développement rural intégré (PDRI)
  • Les projets d'appui tels que les programmes de recherche et d'observation des écosystèmes dans différents milieux.

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