La désertification en chiffres

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Selon une étude de l’ONU, les déserts (chauds et froids) couvraient 44% de la surface terrestre en 1977 contre 63% en 2000.

Selon le Programme des Nations Unies sur l'Environnement (PNUE) :

  • 110 pays sont concernés sur tous les continents dans le monde
  • 47 % de la surface terrestre appartient aux zones sèches, soit une surface estimée à 6,45 milliards d'hectares
  • 33 % de la surface terrestre totale est menacée par la désertification
  • 25 % de la surface terrestre est déjà touchée par la désertification
  • 23 % de la surface de l'Afrique est constituée de déserts et 43 % de terres arides, semi-arides et subhumides
  • 480 millions d'Hommes et de Femmes sont touchés par la désertification à travers le monde
  • 1 milliard de personnes sont menacées
  • 10 millions d'hectares arables se dégradent chaque année
  • Entre 1997 et 2020, quelques 60 millions de personnes quitteront les zones désertifiées de l'Afrique Sub-Saharienne pour gagner le Maghreb et l'Europe.

Pour l'IUCN, au début des années 2000, 70% des terres arides subissent un processus de désertification (25% des terres émergées, et 1/6 de la population mondiale ; soit 900 millions de personnes vivant dans 90 pays).

Le CIRAD estime, lui, que 40 % (ou 5,2 milliards d'hectares sur 13 milliards) des terres émergées subissent le phénomène. L'ampleur des dégâts est plus visible dans les pays du Sud, mais, localement, des phénomènes de désertification sont constatés au nord de la Méditerranée et en Asie centrale. 37 % des zones arides sont africaines, 33% sont asiatiques et 14 % le sont en Australie. L'Amérique et les franges méridionales (Espagne, Italie, Crète, Grèce, etc.) subissent aussi des phénomènes d'aridifications locaux mais graves. Pour le CIRAD, en l'an 2000, 3,6 milliards d'hectares (70 %) des sols arides étaient déjà en cours de désertification, 93 % étaient ou sont encore pâturés, contre 6 % cultivés sans irrigation et 1 % avec irrigation.

A long terme, la désertification représente une des catastrophes naturelles. Elle est amplifiée par le réchauffement de la planète et par l'extension des activités humaines, telles que l'irrigation, l'industrialisation, le tourisme et le surpâturage. Ses effets, qui résultent d'une dégradation lente des terres, sont souvent confondus avec ceux des sécheresses, avec lesquels ils interagissent.

II devient indispensable, alors de combattre la désertification pour assurer la productivité à long terme des régions arides habitées. Malheureusement, par le passé, les efforts accomplis ont trop souvent mené à l'échec et le problème de la dégradation des terres dans le monde continue de s'aggraver. Reconnaissant la nécessité d'une approche nouvelle, 179 gouvernements ont adhéré à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification au mois de mars 2002. Cette Convention vise à promouvoir des mesures concrètes en s'appuyant sur des programmes locaux novateurs et un partenariat international. Ce traité reconnaît que la lutte pour la protection des régions arides sera longue, qu'il n'y a pas de solution instantanée. Car les causes de la désertification sont nombreuses et complexes, allant des pratiques du commerce international aux méthodes non durables de gestion des terres. De réels et difficiles changements devront être effectués, tant au niveau local qu'international.

La désertification, telle que reconnue depuis un demi-siècle, prend une ampleur croissante et jugée assez inquiétante pour que l'ONU au Sommet de la terre de RIO en juin 1992 (Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement Cnued) ait jugé utile de proposer une convention mondiale sur la lutte contre la désertification. Faute d'entente des élus sur son contenu, celle ci devint une déclaration d'intention et en 1994 la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification voit le jour.


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